Les armes de notre école sont l'éventail, l'épée et la perche (bâton long de 3,50 m).

Manipuler une arme correctement nécessite de l'habiter et de réussir à amener son énergie jusqu'à son extrémité.

À cet égard, le choix des armes proposées par le Yangjia Michuan Taijiquan semble particulièrement pertinent.

• L'éventail, très court, permet d'appréhender cette projection de l'intention au-delà des mains, notamment dans les manipulations d'ouverture et de fermeture.

L'enchaînement de l'éventail est d'une difficulté similaire à celle de la seconde partie du grand enchaînement. Cela est cohérent avec le niveau d'avancement nécessaire pour réussir à y amener son énergie et à l'habiter.

• L'épée, plus longue, est sensiblement plus difficile à habiter. Avoir des mouvements nets et précis avec cette arme nécessite une sensation beaucoup plus fine de la focalisation de son intention et de son importance dans la circulation de l'énergie.

Cette difficulté est amplifiée par la difficulté des enchaînements. Celui d'épée ancienne, en particulier, enchaîne de nombreux mouvements exigeants au plan de l'équilibre.

• La perche, enfin, demande une projection de l'intention à grande distance. Cette arme n'est hélas que peu enseignée en raison de son encombrement et de la difficulté d'en trouver.

Le travail des armes inclut tout ce que l'on trouve à mains nues, à savoir les enchaînements, les applications martiales et l'équivalent du tuishou.

Ce travail peut donc être considéré comme une extension du travail à mains nues à bien des égards. À ce titre, il permet de développer avec davantage de finesse toutes les qualités abordées dans le travail à mains nues.

Pour la vie quotidienne, le travail des armes apporte des pistes très intéressantes pour nos interactions avec les objets.